Pour que les médias numériques aient un impact sur l'éducation, les stratégies suivantes sont recommandées :
Enseignants de soutien pour les classes numériques
Au lieu d'un enseignant de soutien technologique pour une école ou partagé entre plusieurs écoles, un enseignant de soutien numérique en classe est prévu pour chaque niveau scolaire dans les écoles élémentaires.
Ces enseignants numériques aident les enseignants à intégrer les médias numériques dans les leçons et les projets, tout en aidant les élèves à développer leurs propres compétences en matière de médias numériques.
Évaluations basées sur les médias numériques
Au lieu d'utiliser uniquement des évaluations standard papier-crayon, des dissertations et des QCM, intégrez l'utilisation de travaux et de projets sur support numérique qui fournissent une évaluation sommative globale des compétences linguistiques de l'élève.
Ces évaluations alternatives fournissent une évaluation plus réaliste que les méthodes traditionnelles.
Établir des partenariats numériques
Tout comme les partenariats de tutorat avec les entreprises, les partenariats numériques impliquent le soutien d'entreprises technologiques locales, de bénévoles de la communauté, de clubs informatiques de collèges et de lycées, du soutien technologique des départements universitaires locaux et d'organisations similaires.
Ces bénévoles sont utilisés pour aider les enseignants dans leurs stratégies d'intégration de la technologie et pour aider les élèves à apprendre à utiliser les médias numériques.
Pour combler le fossé numérique chez les élèves à faible revenu et à revenu moyen inférieur, en particulier les élèves à faible revenu, les écoles doivent intégrer davantage de médias numériques dans les leçons et le travail scolaire. Cette intégration permettra d'accroître les connaissances linguistiques complexes et de mieux comprendre le contenu des matières.
Les pratiques actuelles en matière d'alphabétisation au cours de la dernière décennie ont fait peu de progrès et ont coûté des milliards de dollars aux contribuables [Reading First , "Research Offers No Definitive Answers", juin 2004]. Cela se produit alors que l'écart en matière de langue et de maîtrise des compétences de base continue de se creuser.
Internet, TIC et éducation
-
Stratégies pour les applications des médias numériques à l'école
-
Les TICE, qu’est-ce que ça change dans l'enseignement ?
Pour les techno-pédagogues, une seule ambition doit animer la refondation de l'enseignement : donner aux futurs citoyens les compétences nécessaires pour comprendre, analyser et agir sur leur environnement. Dans un monde où les savoirs sont hyper accessibles et revus chaque jour, où l'information arrive en flux continu, où l'innovation et le « savoir-faire des liens » sont deux activités majeures, les apprenants ont besoin de nouvelles compétences appelées Long Life Learning par les chercheurs. Pour ces derniers, la société d'aujourd'hui demande une plus grande intelligence : les apprenants devront répondre à des questions toujours plus complexes et faire appel à des savoirs toujours plus nouveaux, tout au long de leur vie.
Une pédagogie adaptée devrait ainsi développer une culture de la réflexion, de la création et de l'innovation. D’où la proposition de certains de moderniser la pédagogie traditionnelle en l'inversant, imaginant, comme Salman Kahn, une formation co-organisée et co-alimentée par les apprenants qui, formant ainsi une communauté, apprendrait ainsi à la fois à profiter des avantages du numérique et à mobilier des compétences telles que la résolution de problèmes, la prise de risque ou encore la gestion de projets. Car pour ces pédagogues, la seule solution à la complexification des problématiques est l'élaboration de nouveaux systèmes d'intelligence collective, favorisée justement par le développement des TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement). Ainsi, tout en remettant en question l’éducation traditionnelle, le numérique nous permet, si l'on s'en donne les moyens, d'aller vers un nouvel humanisme numérique.Voici quelques questions qu'il faut explorer pour bien comprendre les enjeux de l'école numérique :
> Le maître a-t-il perdu le monopole du savoir ?
Qu'arrive-t-il à la pédagogie quand le maître n'est plus le seul détenteur du savoir ? Sans dessus-dessous les frontières se brouillent et l'élève devient à la fois acteur, producteur et... formateur !
> Les enseignants face au numérique : qui mène la danse ?
Les professeurs sont-ils dépourvus devant la concurrence d'Internet ? En fait, aidé et accompagné, l'enseignant est le mieux placé pour innover dans son domaine.
> Les TICE, accélérateurs de créativité
De plus en plus complexes, les questions posées par le monde contemporain demandent davantage de connaissances et d’intelligence. Encadrées par des usages intelligents, les TICE deviennent les meilleurs outils d’une intelligence collective, comme la lecture sur le web
> Comment évalue-t-on dans la classe du futur ?
Une intégration réussie des technologies dépend d’une révision de la pédagogie dans son ensemble : objectifs, outils, méthodes et bien sûr évaluation. En mode 2.0, celle-ci ne corrige plus des résultats mais mesure un processus d'acquisition de compétences.
> Et si on se passait des profs ?
Avec Internet, un apprentissage libre s’est mis en place naturellement avant d’inspirer des initiatives individuelles ou collectives. Toutes mettent au centre le travail collaboratif, ou plus exactement la pairagogie (ou peeragogy). Mais peut-on pour autant se passer des professeurs ?
> Les MOOC sont-ils révolutionnaires ?Qu’ils s’appellent EdX, Coursera ou Udacity, les MOOC ou CLOM créent l’événement. Mais filmer des cours magistraux pour les mettre en ligne et proposer des QCM auto-corrigés, est-ce vraiment nouveau ?
> La pédagogie inversée de la Khan AcademySi elle est presque née par hasard, la Khan Academy donne aujourd'hui à voir un système pédagogique transformé, repensé à la lumière des possibilités offertes par le numérique.
-
Vers une écolle vituelle ?
Demain des élèves sans lieu, sans profs mais avec des jeux vidéo et des robotsEst-ce que les nouvelles technologies ont provoqué ou sont en train de provoquer des changements importants, à tel point qu’on ne reconnaîtrait plus une salle de classe dans dix ou vingt ans ? Dans l’école du futur, est-ce que les élèves continueront à se déplacer physiquement ou bien la salle de classe sera t-elle devenue entièrement virtuelle ?De fait, la salle de classe ne semble pas avoir tellement changé entre aujourd’hui et le début du 20e siècle : des tables, des élèves assis aux tables, un tableau, un professeur. Si les deux images ci-dessous se ressemblent, les apparences sont trompeuses : en effet ; le contenu des programmes, les méthodes d’enseignement, les conditions d’accès, les professeurs et les élèves ont beaucoup changé au cours du 20e siècle. Qu’en est-il donc depuis une trentaine d’années, c’est-à-dire depuis l’essor de l’informatique et surtout d’Internet ? Et où cela nous mène-t-il ?
La dématérialisation de l’école, que nous pouvons observer à travers la formation en ligne et la forte expansion des MOOC, s’accompagne d’une automatisation des évaluations (QCM, logiciels de notation automatique) et des enseignements (programmes ludo-éducatifs…). En parallèle de cette automatisation, se développe une école de pair à pair, une école entre élèves sans professeurs référents. Dans ce cas, il ne s’agit plus d’apprendre seul avec un programme informatique mais d’apprendre ensemble sans professeur attitré.
Dans l’école du futur, les professeurs auront-ils été remplacés par des jeux vidéo, des robots ou des communautés d’apprenants ?
Si une telle vision ne peut pas être généralisée à l’ensemble de l’éducation aujourd’hui ou dans un futur proche, notamment parce que l’institution en place ne le permettrait pas (surtout en France), elle souligne des tendances et des évolutions qui modifient progressivement les fondations de l’école.
Et si nous imaginions l’école comme un système éducatif neuf, en dehors de l’existant, afin de comprendre les logiques à l’œuvre et d’observer les contre-courants ?
Bienvenue dans l’école du futur.
-
L’élève ultra connecté
D’ici quelques années, la réalité augmentée aujourd’hui embryonnaire voire anecdotique, devrait prendre une place conséquente dans notre quotidien. Il ne s’agit, plus comme la réalité virtuelle, de concevoir une copie dématérialisée et ressemblante (ou non) de la réalité, mais d’ajouter une dimension virtuelle à la réalité elle-même. La réalité augmentée donne accès à des informations contextuelles en temps réel. Les objets connectés en sont le bras armé. Et nul doute qu’ils atterriront en nombre dans les salles de classe.
Selon l’Idate, il y avait plus de 15 milliards de «choses» connectées à Internet en 2012 contre 4 milliards en 2010. En 2020, il devrait y en avoir 80 milliards. Dans les pays occidentaux, une famille de quatre personnes possède aujourd’hui 10 objets connectés en moyenne contre 25 en 2017, 50 en 2022.
L’objet le plus attendu reste les lunettes connectées de Google, qui permettent d’afficher des informations visibles uniquement par le porteur des lunettes : consultation de messages, guidage, recherches Internet… D’autres objets connectés comme les montres et tracker d'activités, même les vêtements, se développement rapidement.
La réalité augmentée avec les lunettes Google.Les traducteurs en temps réel seront aussi à suivre de près, comme le Google Babel, car ils questionnent, pour les élèves du futur, la nécessité d’apprendre des langues étrangères, tout du moins dans le cursus général. Pour le nom de son projet, Google s’est inspiré du livre de science-fiction fantaisiste de Douglas Adams, « Le guide du voyageur galactique ». Dans le livre, les personnes se glissent un Babel fish (poisson Babel) dans l’oreille et instantanément comprennent n’importe quelle langue…
L'anthropologue américaine Amber Case, directrice du centre de R&D ESRI, décrit les nouvelles technologies comme un prolongement naturel de nos corps. Les objets connectés sont une extension de nous-mêmes, ils augmentent nos capacités, nous confèrent des «superpouvoirs», avec la crainte toujours présente qu’ils prennent le pouvoir sur nous.
L'anthropologue américaine Amber Case, directrice du centre de R&D ESRI, décrit les nouvelles technologies comme un prolongement naturel de nos corps. Les objets connectés sont une extension de nous-mêmes, ils augmentent nos capacités, nous confèrent des «superpouvoirs», avec la crainte toujours présente qu’ils prennent le pouvoir sur nous.
Les élèves équipés de multiples objets connectés (voir le WebCt et autres wikis, ...) n’auront plus besoin d’antisèches collées sous leurs chaussures. Il faudra peut-être truffer les salles d’examen de brouilleurs d’ondes... Ou alors accepter cette connexion permanente et repenser totalement la définition de l’apprentissage et de ses contenus. Il y a vingt-cinq ans, l’introduction de la calculatrice en cours et en examen faisait polémique. A écouter, les plus réfractaires, les élèves n’allaient plus savoir compter. Finalement, les élèves se sont mis à programmer des fonctions.
Le fait d’être connecté en permanence et donc de pouvoir vérifier une information ou de chercher des réponses permet de développer d’autres compétences que la mémoire et permet en un sens de pousser la réflexion plus loin. Ainsi dans l’évaluation, la restitution de connaissances deviendra sans aucun doute moins centrale que l’utilisation de différentes informations trouvées afin de structurer une pensée.
-
Le travail en questions
Demain une société d’abeilles ?
Et si demain ce n’était ni la cigale ni la fourmi le meilleur symbole de la morale du travail, mais l’abeille ? Le travail, oui, mais pas sans plaisir ! L’abeille incarne l’utopie d'une société où le travail deviendrait enfin épanouissant, où l’on butinerait d’une activité à une autre, insouciants et volages. Le travail de pollinisation de l’abeille ne crée pas de valeur directe mais, sans lui, aucune production n’existerait. Ainsi une activité ne serait pas forcément créatrice de richesse immédiatement, mais participerait d’un tout qui, lui, serait fructueux.
C’est le monde du partage, celui de l’économie collaborative ou contributive : chacun apporte quelque chose à l’ensemble et le tout est supérieur à la somme des parties. Même si chaque partie ne reçoit pas une rémunération directe et individuelle de son travail, elle bénéficie d’une façon ou d’une autre de cette mise en commun de l’activité humaine. L’utopie d’une telle société tient probablement dans cette idée que les flux d’échange s’équilibreraient de façon naturelle.
Demain une société de fourmis ?
Demain pourrait aussi être le règne des fourmis, des robots et des hommes, un monde où l’automatisation du travail aura renvoyé les hommes à la maison et qui s’inscrit dans le mouvement de l’économie numérique.
Les fourmis communiquent entre elles en sécrétant des phéromones, pour indiquer leur position, ce qu’elles ont trouvé, pour alerter les autres d’un danger, etc. Certains chercheurs s‘appuient sur ce fonctionnement pour essayer de créer une intelligence artificielle qui atteindrait le degré d’efficacité d’une fourmillière. Les robots et programmes échangent en mode « peer-to-peer » afin de maintenir un équilibre global, ce qui permettrait théoriquement de créer un écosystème autonome, où l’humain serait de moins en moins nécessaire au contraire des robots sous toutes les formes qui en seraient le cœur.
Le titre du roman de Steinbeck Des souris et des hommes est inspiré d’un poème de Robert Burns : Les plans les mieux conçus des souris et des hommes souvent ne se réalisent pas. Ces deux ouvrages mettent en garde les hommes contre leur aveuglement quand il s’agit de réaliser un rêve : ils dépensent toute leur énergie à échafauder des statégies pour y parvenir sans plus jamais questionner le bien-fondé ou la faisabilité dudit rêve.
Ici, nous sommes de fait dans le monde de l’ultra performance, le monde de la robotisation et de la numérisation du travail. Un monde rêvé mais probablement pas un monde de rêve…
La technologie : ce pharmakon qui change la société
Peu importe la métaphore littéraire, La Fontaine ou Steinbeck, ce qui est certain, c’est que le monde du travail connaît une mutation radicale, aussi forte que celle qui a surgi lors de l’avènement de l’ère industrielle, avec le Fordisme, et qui a façonné les institutions qui nous entourent : droit et organisation du travail, salariat, lieux de travail...
Et Il y a un point commun entre l’économie de la contribution et l’économie numérique : la technologie comme moteur de transformation. Et nous le savons bien aujourd’hui, la technologie est un pharmakon, à la fois remède et poison, mais aussi bouc émissaire. Tout dépend de la façon dont on s’en sert.
-
Environnement WebCT : des outils pour enseigner et apprendre
Ce dossier présente l’environnement WebCT (Web Course Tools), un ensemble intégré d’outils permettant aux enseignants de développer des cours et des activités de formation accessibles en ligne. On y présente des exemples concrets d’utilisation de cette plateforme de gestion de cours et de contenus ainsi que la façon dont elle peut répondre aux besoins variés des enseignants en servant tant les activités d’apprentissage, d’encadrement et d’enseignement que les activités d’évaluation.Dans les activités d’apprentissage, l’étudiant est l’acteur principal et est actif. Son rôle n’est pas seulement de recevoir de l’information, mais aussi d’utiliser la matière afin de résoudre des problèmes ou des exercices proposés par l’enseignant. Les exercices individuels ou en équipe, les projets de recherche, les travaux de session et les simulations sont des exemples d’activités d’apprentissage fréquemment utilisées en classe (Viau, 1994). L’utilisation des outils WebCT, si l’on souhaite les intégrer aux activités d’apprentissage, vise donc à permettre à l’étudiant d’appliquer ses connaissances.
Dans les activités d’encadrement, des moyens sont mis à la disposition des étudiants par le concepteur pour leur offrir des repères, les guider et les soutenir dans leur apprentissage. Les outils, lorsqu’ils sont utilisés dans cette optique, visent donc à accompagner et à encadrer les étudiants dans la réalisation de tâches et d’apprentissages.
Dans les activités d’enseignement, l’enseignant est l’acteur principal ; son rôle consiste à communiquer la matière à l’étudiant. En situation d’enseignement en présentiel, l’exposé magistral est l’activité d’enseignement la plus connue et sûrement la plus utilisée (Viau, 1994). Les outils WebCT associés à ces activités sont principalement les pages individuelles et les modules de contenus qui permettent de diffuser la matière.
Finalement, dans les activités d’évaluation, l’objectif est de « se prononcer sur la façon dont les attentes sont réalisées ; autrement dit, sur la mesure dans laquelle une situation réelle correspond à une situation désirée » (Hadji, 1997, p.119). Les outils d’évaluation permettent de faire passer des tests en ligne. Il peut s’agir d’épreuves formatives ou d’épreuves sommatives.
Nous tenons à préciser que seuls certains outils de WebCT seront présentés dans le cadre de ce dossier. Pour une présentation plus exhaustive ou davantage technique, nous invitons le lecteur à se référer au document Premiers pas avec WebCT.